Rapport du Sénat : l’obésité, un phénomène en croissance, grave et inégalitaire

Dans leur rapport du Sénat de juin 2022, Chantal Deseyne, Brigitte Devésa et Michelle Meunier appellent à ne pas oublier « l’autre pandémie » : le surpoids et l’obésité.

Rien ne semble pour l’heure en mesure d’inverser la dynamique du surpoids et de l’obésité en France. Il est impératif de redoubler d’efforts en infléchissant la logique à l’œuvre : par l’éducation alimentaire plutôt qu’en culpabilisant les individus, et en tâchant de rendre l’environnement moins propice au développement de l’obésité.

Des recommandations pour rééquilibrer les efforts

Les rapporteures estiment surtout indispensable de rééquilibrer les efforts : en promouvant des préférences favorables à la santé et en réunissant pour les individus les conditions d’un environnement plus sain, plutôt qu’en misant sur leur responsabilisation.

« Les recommandations formulées par le rapport suivent ce fil conducteur : éduquer précocement à l’alimentation et à la cuisine, encadrer strictement la publicité visant les enfants à la télévision ainsi que le marketing agressif en faveur d’aliments trop gras ou trop sucrés, faire évoluer l’algorithme et l’affichage du Nutri-Score pour mieux prendre en compte les aliments ultra-transformés, réguler l’installation des nouveaux restaurants de restauration rapide (« fast foods ») à proximité des écoles, collèges et lycées, mais aussi mieux prendre en charge les personnes. »

Une prise en charge encore perfectible

Le rapport souligne également une « prise en charge de la maladie encore perfectible », qui nécessiterait d’améliorer l’organisation des soins, en coordonnant davantage les réseaux existants et en améliorant la formation des professionnels.

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